August 9, 2019
Il y a déjà au-delà de quatre (4) mois depuis que notre ami et collègue, M. Peter DeMarsh, est décédé tragiquement dans un écrasement d’avion en faisant ce qu’il aimait – pousser pour la justice sociale, possession locale et justice dans les forêts du monde.
Nous ne pouvons exprimer notre chagrin – pas seulement chez-nous au Nouveau-Brunswick, mais partout au Canada et à travers le monde. Même si cet homme était calme et humble, il était quand-même assez sérieux dans son dévouement pour la foresterie. Ce trait exige le respect
Je regardais des videos de Peter tout récemment lorsqu’il parlait durant les événements internationaux dans-lesquels il participait avec tant d’organisation comme « International Family Forestry Alliance » et la fédération canadienne des propriétaires privés. Il était aussi, autrefois, le président de notre fédération et un très bon dirigeant communautaire dans son coin natal de Taymouth près de Fredericton.
“Un tiers des forêts du monde sont sous le contrôle des familles et communautés et il détestait voir les voix locales devenir insignifiantes auprès des grandes compagnies et des gouvernements.
Dans un de ces clips, durant une conférence de 2015 en Afrique du Sud, Peter parlait d’un commentaire fait par un indigène de la République Démocratique du Congo qui lui a dit « Je connais ma forêt et ma forêt me connait ». Peter aimait beaucoup cette citation. Il l’a décrit comme non seulement une vision spirituelle mondiale mais aussi comme une déclaration dans la façon qu’une personne, famille ou une communauté puisse s’occuper d’une forêt d’une manière dont aucune autre agence ni compagnie puisse offrir.
« Je connais ma forêt et ma forêt me connait », Peter répétait dans son discours à la conférence. « Que je sois une personne indigène du Congo où cette vérité date de plusieurs milliers d’années ou un propriétaire privé de l’est du Canada où les familles ont été propriétaires des forêts pendants trois (3) ou quatre (4) générations, ceci demeure la simple vérité concernant qui peut mieux s’occuper des forêts.
« Ce sont les gens qui ont un contrôle sérieux, un bon appui gouvernemental, un accès raisonnable au marché et des gens qui touchent directement aux bénéfices dérivant du travail de gestion qu’ils font ».
Voilà ses quatre (4) bases d’un contrôle local réussi des forêts, ses piliers de durabilité : bail sécuritaire; accès raisonnable au marché; services de soutien de bonne qualité du gouvernement et une association de producteurs forestiers efficace.
Il a fait référence à une petite histoire pour illustrer les quatre points : Une personne d’autorité – représentante gouvernemental ou d’affaires- visitait une communauté tout comme Taymouth pour encourager les gens locaux de planter une nouvelle espèce d’arbre. Il disait à la communauté que cet arbre changerait leurs vies. Peter appelait ceci « un éloge » et dit que les cultivateurs doivent poser quatre questions.
Quand viendra le temps de récolter ces arbres, en serai-je le propriétaire? Ceci est la condition du bail, dit-il.
Quand viendra le temps pour la vente, aurai-je un accès raisonnable au marché? Ceci est l’accès raisonnable au marché.
Aurai-je accès à l’information nécessaire me permettant de bien planter et prendre soins de ces arbres? Ceci est l’élément de durabilité de la forêt.
A-t-on une bonne association pour nous représenter afin de s’assurer que les trois premières conditions soient respectées en tout temps?
Voilà les risques spécifiques dont les propriétaires doivent considérer avant de s’embarquer dans de nouveaux projets.
PETER DÉFENDAIT TOUJOURS LES INDIVIDUS.
Il croyait fortement au pouvoir des organisations locales, telle notre fédération, pour défendre les propriétaires de lots privés en vérité et justesse. Un tiers des forêts du monde sont sous le contrôle des familles et communautés et il détestait voir les voix locales devenir insignifiantes auprès des grandes compagnies et des gouvernements. Il croyait fortement au bien et à la justice pour tous en forêts.
Peter a joué un rôle très important pour le système d’Offices de commercialisation. Il a reconnu le souci de l’injustice du pouvoir qui s’est développé au Nouveau-Brunswick entre les grosses compagnies forestières et les producteurs, notamment les 42 000 propriétaires de lots boisés privés de la province. Il était une voix pour le changement, demandant de la compétition diversifiée dans l’industrie et des prix compétitifs qui permettraient tous les néobrunswickois de gagner, et non perdre, l’argent provenant des terres de la couronne. Il souhaitait que les Offices regagnent le pouvoir comme résultat de ces changements. Une espérance que nous partageons tous.
Peter a tout récemment été accordé le prix de Ken Hardie Stewardship Award par l’Office de York-Sunbury-Charlotte. Ken, l’un des bons amis de Peter, était également un champion des propriétaires privés. Le prix a été présenté à Mme Jean Burgess, la veuve de M. DeMarsh. Je suis heureux de voir les amis et les collègues de M. DeMarsh faire des levées de fonds pour le Peter DeMarsh Memorial Education Award. Celui-ci serait utilisé pour aider les étudiants qui veulent se diriger dans les études de développement communautaire rural et le rôle des propriétaires privés et aussi les organisations impliquées dans la foresterie.
Il est encore difficile de croire que notre ami est décédé dans cet horrible écrasement de Ethiopian Airlines du 10 mars. Il était en route vers Nairobi à partir d’ Addis Ababa – un fermier organique humble et tranquille et un propriétaire de lot boisé de Taymouth, N.-B. Sa sagesse était si grande, elle devait être partagée avec le monde et la perte sera ressentie partout au monde.
Adieu mon ami, Tu nous manqueras à jamais.
Merci de votre écoute,
Rick Doucett Président de la Fédération des Propriétaires de Lots Boisés du Nouveau-Brunswick
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