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POUR L'AMOUR DE LA FORÊT, UN COMBAT POUR L'ÉQUITÉ

December 21, 2020



Pendant les vacances, comme je le fais souvent, je m'aventurerai en forêt pour en goûter la beauté, la tranquillité et le calme. Je vais parcourir mes propres lots boisés, et remarquerai ce qui est nouveau et différent ici et là.


C’est un rituel qui me calme et me remplit de paix. Cela fait partie de moi - c’est ce que j’aime.

“C’est ainsi qu’a commencé mon parcours, qui s’étend sur plus de trois décennies maintenant, en tant que propriétaire de lot boisé au Nouveau-Brunswick. Cela a commencé comme un travail d’amour, puis un devoir d’intendance, suivi par une façon de servir les gens - des gens qui, comme moi, ressentent l’attraction profonde des forêts.

J'ai découvert mon lien profond avec la forêt quand j’étais jeune garçon et que je chassais et pêchais avec mon père. Mais je n'avais pas réalisé à quel point c'était important pour moi avant que je m'inscrive à un programme d’administration des affaires de l'Université du Nouveau-Brunswick, et que je réalise que je n'étais pas intéressé par une vie en costume et en cravate, attaché à un bureau.


J’ai préféré étudier à l'École des gardes forestiers des Maritimes et je me suis lancé dans une carrière portant sur les forêts. À 22 ans, j'ai acheté mon premier lot boisé - 162 acres à l'extérieur de Fredericton. En parcourant le terrain, j'ai été impressionné par la diversité que j'y ai trouvée.


C'est ainsi qu'a commencé mon parcours, qui s'étend sur plus de trois décennies maintenant, en tant que propriétaire de lot boisé au Nouveau-Brunswick. Cela a commencé comme un travail d'amour, puis un devoir d'intendance, suivi par une façon de servir les gens - des gens qui, comme moi, ressentent l'attraction profonde des forêts.

Doucett photos de famille / Family Photos Depuis six ans maintenant, j'ai le privilège d'être président de la Fédération des propriétaires de lots boisés du Nouveau-Brunswick, et de défendre les intérêts des 42 000 propriétaires de lots boisés de la province.


Beaucoup de gens me demandent pourquoi je le fais, reconnaissant les frustrations qui découlent de la lutte pour un système plus juste qui reconnaît la valeur de ce que nous faisons, réalisant à quel point les gouvernements, les uns après les autres ont eu tendance à favoriser les intérêts industriels par rapport aux travailleurs néo-brunswickois qui travaillent dur pour essayer de gagner leur vie sur leur terre.


Comme mes collègues de la fédération et des offices de commercialisation des produits forestiers partout dans la province, je m'intéresse à ce qui arrive à nos forêts - une ressource magnifique et extrêmement importante pour le Nouveau-Brunswick.


LA PROMESSE D’UN SYSTÈME PLUS JUSTE

Comme tous les Néo-Brunswickois, je suis un contribuable et je n'ai pas envie de payer plus d'impôt que je ne le dois – si le gouvernement a la possibilité de tirer plus d'argent de nos ressources naturelles et de garder ses mains hors de mes poches, cela compte.

“si le gouvernement a la possibilité de tirer plus d’argent de nos ressources naturelles et de garder ses mains hors de mes poches, cela compte.

Quand je regarde les propriétaires de lots boisés et que je vois ce qu'ils peuvent contribuer localement à l'économie, c'est important. Il existe des entités très puissantes dans cette province et il est difficile d’équilibrer le secteur forestier, de l’améliorer.


En conséquence, les gens me disent souvent que je perds mon temps, qu’il est trop tard pour faire des changements qui comptent vraiment. Mais je refuse de le croire - je n’en suis pas arrivé au point où je pense que la situation est sans espoir.


Le gouvernement d’aujourd’hui, sous la direction du premier ministre Blaine Higgs, promet de rétablir un certain équilibre en veillant à ce que le bois privé ait une plus grande place dans le mélange à destination des scieries. De concert avec le ministre des Ressources naturelles, Mike Holland, ils promettent un système plus équitable de commercialisation du bois dans la province. Ceci après une décennie ou plus d'érosion où les gouvernements précédents n’ont rien fait pour l’arrêter et ont permis à l'industrie de profiter de plus en plus de la situation.


NOUS AVONS BESOIN D'ACTION


“Collectivement, en tant que contribuables, nous perdons des millions de dollars chaque année alors que la province sous-estime la valeur des arbres sur les terres de la Couronne et les vend à l’industrie.

Mais je dois être franc - nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre plus longtemps. Nous avons besoin d’action. Collectivement, en tant que contribuables, nous perdons des millions de dollars chaque année alors que la province sous-estime la valeur des arbres sur les terres de la Couronne et les vend à l'industrie.


Le défi pour de nombreux propriétaires de lots boisés est de savoir comment gérer leurs propriétés dans le climat actuel. Cela ne paie vraiment pas. Il y a un certain temps, vous pouviez obtenir 20 $ la corde pour le bois à pâte du bois sur pied (stumpage). Maintenant, vous avez de la chance si vous pouvez en obtenir 5 $ la corde pour le bois sur pied.


C’est une grande partie du défi de la gestion d’une petite propriété. Ce n’est pas seulement la question de produire plus de volume pour obtenir plus d’argent, c’est de pouvoir gérer son terrain, atteindre ses objectifs et produire une meilleure fibre.


Il existe des forces en place pour contrecarrer le travail des offices de commercialisation chargés en vertu de la loi de négocier des prix équitables pour le bois, pour saper le travail de la Fédération, pour assurer que le statu quo qui favorise tant l'industrie reste fermement en place.


RETOUR AUX ANNÉES 1950

Ce qui m’intéresse c’est de faire en sorte que les propriétaires de lots boisés de cette province, et les gens du Nouveau-Brunswick voient l'équité rétablie dans le secteur forestier et en réalisent les bénéfices.

“Ce qui me frappe, c’est que le secteur des lots boisés privés est une partie importante du patrimoine du Nouveau-Brunswick. Le fait qu’une personne puisse posséder 50 ou 100 acres et travailler cette terre est quelque chose de spécial pour les Maritimes.

Il est frustrant que nous, en tant que fédération et en tant qu’offices de commercialisation, ayons longtemps été ignorés dans notre quête d’équité. Mais je frémis à l'idée de savoir où nous en serions aujourd'hui en tant que secteur forestier et en tant que province, si nous n'étions pas là pour défendre les plus vulnérables.


Nous reviendrions tout de suite aux années 1950, lorsque les propriétaires de scieries détenaient tous les pouvoirs - et payaient ce qu’ils voulaient, se conduisaient en affaires comme ils le voulaient et s’empressaient de saper tous ceux qu’ils estimaient ne pas ne conformer à leurs ordres.


Une autre chose qui me frappe, c’est que le secteur des lots boisés privés est une partie importante du patrimoine du Nouveau-Brunswick. Le fait qu'une personne puisse posséder 50 ou 100 acres et travailler cette terre est quelque chose de spécial pour les Maritimes.


Plus vous allez vers l'ouest, plus il est difficile de posséder une parcelle de forêt. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis resté au Nouveau-Brunswick et que j’ai une fille qui travaille maintenant également dans la foresterie et la gestion des lots boisés.


Alors que je pars errer dans mes lots boisés ce Noël, pour profiter tranquillement de toute leur paix et de leur beauté, j'espère un avenir meilleur - pour les propriétaires de lots boisés, pour le Nouveau-Brunswick, pour nous tous.


En vous souhaitant, à vous et aux vôtres, un temps des fêtes sain et sécuritaire,


Rick Doucett

Président, Fédération des propriétaires de lots boisés du Nouveau-Brunswick


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