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LES PRIX DU BOIS MONTENT EN FLÈCHE ALORS QUE NOUS SOMMES LAISSÉS POUR COMPTE

November 16, 2020



La pandémie de COVID-19 a fait grimper les prix du bois alors que de plus en plus de gens investissent dans des rénovations et des réparations domiciliaires. Par contre, cette augmentation n'est pas partagée avec les propriétaires de lots boisés privés qui sont pris dans le système gravement endommagé de commercialisation du bois du Nouveau-Brunswick.


“Comment peut-on avoir l’assurance que les gens du Nouveau-Brunswick reçoivent un juste revenu de la forêt qui leur appartient?

Alors que le prix du bois augmente à l’échelle nationale et internationale, le prix des matières premières des lots boisés privés du Nouveau-Brunswick est demeuré stable.


Le prix du deux par quatre a augmenté de plus de 700 $ par mille pieds-planche entre mai et septembre, mais les propriétaires de lots boisés privés ont constaté peu ou pas de changement dans ce qu'ils sont payés.


Chez notre province voisine la Nouvelle-Écosse, le prix d’achat du bois pour produire du colombage est de 209 $ la corde - au Nouveau-Brunswick, c’est 149 $.


Comment peut-on trouver cela juste?


VAGUE DE DISTRACTIONS

Récemment, l'industrie et le gouvernement ont salué un nouveau rapport de la vérificatrice générale Kim Adair-MacPherson, comme étant une solution potentielle aux tarifs punitifs imposés sur le bois résineux par les États-Unis.


Même si l'on espère que ce gâchis pourra être résolu, cette vague de distraction a commodément laissé de côté la confirmation par la vérificatrice générale qu'il n'y avait toujours pas de définition de la juste valeur marchande pour le bois du Nouveau-Brunswick.


“Cette vague de distraction a commodément laissé de côté la confirmation par la vérificatrice générale qu’il n’y avait toujours pas de définition de la juste valeur marchande pour le bois du Nouveau-Brunswick.

Compte tenu de l’importance de la juste valeur marchande dans le bon fonctionnement de l’industrie, c’est un problème flagrant.


La vérificatrice générale a également souligné que, conformément à la loi provinciale, le gouvernement était tenu de fixer chaque année les taux de redevances pour le bois provenant des terres de la Couronne - mais qu'il ne l'a pas fait depuis 2014-2015.


LE SYSTÈME NE FONCTIONNE PLUS

Comment peut-on avoir l'assurance que les gens du Nouveau-Brunswick reçoivent un juste revenu de la forêt qui leur appartient?


Ce n’est pas une surprise pour les propriétaires de lots boisés de la province que le système ne fonctionne plus.


Cela vaut la peine d’examiner une province comme l’Alberta, qui a un système beaucoup plus efficace de redevances sur le bois de la Couronne - une échelle mobile.


À mesure que les prix de détail grimpaient, le taux de redevance a grimpé en même temps - à 67,30 $ le mètre cube.


L'Alberta fonde ses redevances sur la valeur du produit fini.


Le Nouveau-Brunswick, quant à lui, fixe les taux de redevances en fonction de ce qui est payé pour le bois privé.


INCITATION À MAINTENIR LES TAUX BAS

Cela signifie qu'il existe une incitation réelle à maintenir le prix du bois privé à un niveau bas pour maintenir les taux de redevances à un niveau bas.


“En un mot, le Nouveau-Brunswick incite les grandes scieries à payer moins pour le bois.

En un mot, le Nouveau-Brunswick incite les grandes scieries à payer moins pour le bois.


Nous avons dit à de nombreux responsables du gouvernement que les redevances devraient être indexées sur la base de la valeur du produit fini, comme dans d'autres juridictions. Mais, jusqu'à présent, aucune mesure n’a été prise.


Revenons à la vérificatrice générale : elle a noté qu'il n'y avait pas de définition de la juste valeur marchande du bois, qu'elle appelle « un oubli évident ».


Le gouvernement et l'industrie n’en ont pas tenu compte. Au lieu de cela, ils se sont concentrés sur son rapport, soulignant l'affirmation du gouvernement selon laquelle il avait apporté des améliorations à la vérification des prix du bois privé dans la province et avait confiance en eux.


PART DÉCROISSANTE

Très rapidement, le gouvernement et l'industrie ont salué cela comme des munitions pour la province dans le conflit commercial en cours avec les É.-U.. Mais la vérificatrice générale ne donnait pas sa propre opinion; elle a simplement dit que le gouvernement estimait qu'il y avait progrès.


“La part décroissante du bois provenant des lots boisés privés a été clairement citée par les groupes de l’industrie forestière américaine

Cette interprétation du gouvernement et de l’industrie est également surprenante, car les problèmes fondamentaux qui ont déclenché l’imposition des tarifs, notamment la dépendance croissante de l’industrie à l’égard du bois de la Couronne, vont bien au-delà du calcul des prix du bois privé. La part décroissante du bois provenant des lots boisés privés a été clairement citée par les groupes de l'industrie forestière américaine lorsqu'ils ont soutenu que l'industrie du Nouveau-Brunswick était désormais subventionnée à un niveau qui justifiait des sanctions commerciales.


Il y a cinq ans, la vérificatrice générale a publié un rapport sur la façon dont la province traitait ou non les dispositions de la Loi sur les terres et forêts de la Couronne. Dans ce rapport, Mad. Adair-MacPherson a observé :


• qu’il n'y avait pas de stratégie claire pour l'approvisionnement privé en bois.


• que le ministère des Ressources naturelles ne s'acquittait pas de ses principales responsabilités en vertu de la législation sur l'approvisionnement en bois provenant de terres forestières privées. La Loi sur les terres et forêts de la Couronne stipule que le Ministère veillera à ce que l'approvisionnement en bois des lots boisés privés soit proportionnel à celui des terres de la Couronne et que le rendement puisse être maintenu.


• que le ministère n'a pas veillé à ce que le bois privé fourni aux usines soit proportionnel. Ils n'ont pas planifié ou surveillé l'approvisionnement proportionnel ni n’en ont rendu compte depuis au moins 2002.


Ces problèmes demeurent.


« UN IDÉAL DIGNE »

L'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick siégera bientôt pour son discours du Trône, sa nouvelle session et une chance pour le gouvernement progressiste-conservateur majoritaire d'apporter les changements qu'il avait promis durant la campagne électorale.

“Le moment est venu de faire de cet idéal une réalité et de remédier aux lacunes fondamentales qui affligent le marché du bois dans la province.

Il est temps de revoir la Loi sur les terres et forêts de la Couronne, vieille de près de 40 ans, afin de la mettre à jour et de restaurer la place des lots boisés privés dans la réussite de notre secteur forestier.


Mike Holland est de retour à son poste de ministre des Ressources naturelles du Cabinet et nous pouvons tous nous rappeler qu'il a dit que des changements étaient à venir dans le secteur forestier, notamment en accordant aux lots boisés privés une plus grande part du marché tout en gelant la quantité provenant des terres de la Couronne.


M. Holland a déclaré il y a quelques mois que « c'était un idéal digne » qui stimulerait la croissance du secteur des lots boisés privés.


Le moment est venu de faire de cet idéal une réalité et de remédier aux lacunes fondamentales qui affligent le marché du bois dans la province.


Les Néo-Brunswickois ne méritent rien de moins.


Merci de votre attention,


Rick Doucett

Président, Fédération des propriétaires de lots boisés du Nouveau-Brunswick



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